Taux de rappel pour anomalie

Pourquoi est-ce important? Il s’agit d’un indicateur important pour évaluer le rendement et la qualité de l’imagerie mammographique et de son interprétation, permettant ainsi de déterminer si des analyses supplémentaires et des procédures de suivi diagnostique sont nécessaires pour le dépistage des personnes participant au programme.

Un taux de rappel pour anomalie très élevé peut indiquer une augmentation des taux de faux positifs et, par conséquent, une augmentation des analyses de suivi inutiles et du stress des personnes participant au programme. À l’inverse, un taux de rappel pour anomalie très faible peut entraîner une baisse des taux de détection de cancers. En général, les taux de rappel pour anomalie pour les dépistages initiaux ont tendance à être plus élevés que pour les dépistages subséquents. Avec le soutien du Partenariat, la communauté du dépistage du cancer du sein a élaboré un Cadre pour optimiser les taux de rappel pour anomalie dans le dépistage du cancer du sein dans tout le pays.

Définition de l’indicateur : Pourcentage de mammographies de dépistage interprétées comme anormales et ayant donc nécessité des analyses et un suivi supplémentaires

Cible :

  • Dépistages initiaux : <10%
  • Dépistages subséquents : <5%

Période de mesure :

  • 1er janvier 2019 au 31 décembre 2019
  • 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020

Calcul de l’indicateur :

  • Numérateur : Nombre de mammographies de dépistage interprétées comme anormales
  • Dénominateur : Nombre total de mammographies de dépistage au cours de la période de mesure

Autres considérations : Le taux de rappel pour anomalie est plus informatif lorsqu’il est interprété dans le contexte de la valeur prédictive positive (VPP), du taux de détection de cancers (TDC), du taux d’incidence des cancers et du taux de cancers détectés postérieurement au dépistage. Cet indicateur peut être influencé par plusieurs facteurs tels que l’intervalle de dépistage, l’expérience et le nombre d’interprétations des radiologistes, les caractéristiques mammographiques, la technologie de dépistage et les caractéristiques de la population comme la densité mammaire et l’âge.

Taux de rappel pour anomalie chez les personnes âgées de 50 à 74 ans ayant subi un dépistage dans le cadre d’un programme de dépistage par mammographie, par territoire de compétence – 2019 et 2020


Tableaux de données et notes de bas de page

Le taux de rappel pour anomalie (combiné pour les dépistages initiaux et subséquents) variait selon les territoires de compétence dans tout le pays. Dans chaque territoire de compétence, le taux de rappel pour anomalie est resté relativement stable de 2019 à 2020, à l’exception des Territoires du Nord-Ouest. Le taux de rappel pour anomalie dans les Territoires du Nord-Ouest a diminué, passant de 7,3 % en 2019 à 4,9 % en 2020.

Taux de rappel pour anomalie chez les personnes âgées de 50 à 74 ans ayant subi un dépistage dans le cadre d’un programme de dépistage par mammographie, par territoire de compétence et groupe d’âge – 2019 et 2020


Tableaux de données et notes de bas de page

Le taux de rappel pour anomalie diminuait principalement avec l’âge. Aucune variation notable n’a été observée dans le taux de rappel pour anomalie, entre 2019 et 2020, dans la plupart des territoires de compétence. Le groupe d’âge des  50 à 59 ans présentait le taux de rappel pour anomalie le plus élevé dans la plupart des territoires de compétence, avec des valeurs allant de 5,7 % à 10,3 %, en 2019, et de 5,0 % à 11,0 %, en 2020. Le taux de rappel pour anomalie plus faible observé chez les personnes de plus de 60 ans dans la plupart des territoires de compétence pourrait être attribué au fait que les femmes plus âgées sont plus susceptibles d’avoir des antécédents de dépistage plus importants aux fins de comparaison par les radiologistes et un tissu mammaire moins dense, améliorant ainsi l’interprétation des résultats.

Taux de rappel pour anomalie chez les personnes âgées de 50 à 74 ans ayant subi un dépistage dans le cadre d’un programme de dépistage par mammographie, par territoire de compétence et par séquence de dépistage – 2019 et 2020

Tableaux de données et notes de bas de page

En 2019 et 2020, les taux de rappel pour anomalie pour les dépistages initiaux étaient plus élevés que pour les dépistages subséquents dans tous les territoires de compétence. Les taux de dépistage initiaux variaient de 11,3 % à 22,8 %, en 2019, et de 11,6 % à 21,9 %, en 2020.

La Colombie-Britannique, la Saskatchewan, le Manitoba, l’Ontario, le Québec, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador n’ont pas été en mesure de répartir les dépistages subséquents selon les intervalles de mois spécifiés, tous les examens ultérieurs ayant été combinés pour ces sept provinces. Les taux de rappel pour anomalie pour des dépistages subséquents en 2019 dans ces sept provinces variaient de 3,5 % au Manitoba à 8,8 % au Québec. Dans les provinces ayant été en mesure de répartir les dépistages subséquents selon les intervalles de mois spécifiés, c’est-à-dire, l’Alberta, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard, les taux de dépistages subséquents étaient relativement constants d’un intervalle de dépistage à l’autre dans chaque territoire de compétence.