Mettre en œuvre le dépistage du cancer du poumon
Le dépistage du cancer du poumon peut sauver des vies. De nouveaux programmes de dépistage rendront cela possible.
Sauver des vies grâce à un diagnostic précoce
Le cancer du poumon. Il s’agit du cancer le plus souvent diagnostiqué au Canada et le plus mortel. Un décès sur quatre par cancer est dû au cancer du poumon.
Il est essentiel de détecter le cancer du poumon à un stade précoce, car le traitement est plus efficace au cours des premiers stades. Par conséquent, la probabilité de survivre est également beaucoup plus élevée.
Lorne Cochrane, un survivant du cancer du poumon vivant dans une communauté rurale, raconte son histoire. Écoutez-la ci-dessous.
La transcription [Vidéo en anglais seulement]
Programmes de dépistage accélérés
Les recherches montrent que le dépistage des personnes présentant un risque élevé de cancer du poumon permet de déceler le cancer plus tôt et de réduire les décès jusqu’à 24 %. La Stratégie canadienne de lutte contre le cancer a fait de l’établissement de programmes de dépistage organisé du cancer du poumon une priorité. Et les choses évoluent rapidement :
- L’Ontario a mis en place un programme de dépistage du cancer du poumon dans quatre sites de la province.
- La Colombie-Britannique a mis en place un programme de dépistage du cancer du poumon dans 36 sites répartis dans toute la province.
- Un projet pilote est en cours au Québec.
- D’autres provinces travaillent à la mise en place de programmes.
Le cancer du poumon est la principale cause de décès attribuable au cancer chez les hommes et les femmes. C’est pour cette raison que le dépistage de ce cancer prend tout son sens. Nous concentrons actuellement nos efforts sur le déploiement du dépistage chez les gens présentant un risque élevé de contracter un cancer du poumon dans plusieurs régions du Québec afin que la maladie soit découverte à un stade précoce et guérissable. »
Dr Simon Martel, pneumologue, chef du Projet de démonstration du dépistage du cancer du poumon, Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval.
Faire progresser l’équité
Les chances de survivre à un cancer du poumon sont plus faibles pour certaines personnes au Canada que pour d’autres. Par exemple, les répercussions du colonialisme et d’autres déterminants de la santé (comme le manque d’eau potable, le surpeuplement, l’insécurité alimentaire, la pauvreté, l’accès limité aux soins de santé et le racisme systémique) ont produit des inégalités en matière de santé qui continuent d’avoir une incidence disproportionnée sur la santé et le bien-être des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
Arrêter de fumer (produits du tabac commerciaux, pas l’utilisation de tabac traditionnel ou sacré par les Premières Nations et les Métis) est la chose la plus importante qu’une personne puisse faire pour réduire son risque de cancer du poumon. C’est pourquoi les programmes de dépistage prévoient un soutien pour aider les personnes à arrêter de fumer.
Au fur et à mesure de leur création, les programmes de dépistage font appel à des collectivités qui ont été mal desservies par le système de soins liés au cancer par le passé, de sorte que les programmes sont accessibles et répondent à leurs besoins.