Rapport de 2015 sur le rendement du système de lutte contre le cancer

Apprenez-en davantage sur 17 indicateurs qui traitent de la prévention, du dépistage et du traitement du cancer, et plus encore

Le rapport de 2015 est le sixième rapport du Partenariat examinant le rendement du système canadien de lutte contre le cancer. Ce rapport présente des indicateurs qui mesurent le rendement et montre les tendances ainsi que les modèles pour apporter des améliorations.

Ce rapport comprend les résultats liés à 17 indicateurs, qui sont organisés en catégories : la prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement et l’approche axée sur la personne.

Quatre nouvelles cibles de prévention et de dépistage ont été incluses dans ce rapport, ainsi que des notes particulières sur les trois éléments suivants :

  • Les taux de transport actif au Canada, indiquant la mesure dans laquelle les gens se rendent à l’école ou au travail à pied ou à vélo;
  • Une mise à jour sur les taux de dépistage autodéclaré du cancer chez les populations sous-desservies;
  • L’examen de l’utilisation des appareils de tomographie par émission de positrons (TEP) dans la prise en charge du cancer du poumon non à petites cellules au Canada.

Faits saillants de ce rapport de 2015

  • Cette année, une cible de 12 % pour le taux national de tabagisme a été établie afin de motiver les efforts consentis pour réduire le tabagisme et d’évaluer les efforts de prévention. En 2013, aucune province ni aucun territoire n’avait atteint cette cible.
  • En 2010, l’ensemble des provinces et des territoires s’étaient dotés de programmes organisés d’immunisation contre le VPH en milieu scolaire. Les taux de participation à l’immunisation variaient de 47 % dans les Territoires du Nord-Ouest à 93,8 % à Terre-Neuve-et-Labrador. La surveillance des différents taux de participation permettra de cerner les écarts de rendement et de mettre en lumière les possibilités d’accroître les efforts de prévention.
  • Les tendances semblent indiquer que les temps d’attente se sont améliorés dans plusieurs provinces. La résolution en temps opportun d’une anomalie détectée à l’issue d’un test de dépistage du cancer permet d’écourter la période d’incertitude et d’anxiété que vivent les personnes qui reçoivent un diagnostic négatif (absence de cancer) et assure la détection hâtive et possiblement de meilleurs traitements dans le cas des personnes qui reçoivent un diagnostic positif (présence d’un cancer).
  • De 2008 à 2011, le pourcentage des résections avec examen d’au moins 12 ganglions chez les patients atteints d’un cancer du côlon a continué d’augmenter de façon soutenue dans toutes les provinces. En 2011, l’une des huit provinces ayant fourni des données (l’Ontario) a presque atteint la cible de 90 %. L’Alberta, le Manitoba et Terre-Neuve-et-Labrador ont atteint des niveaux supérieurs à 80 %.
  • Le pourcentage de femmes ayant subi une mastectomie à titre de traitement variait de 25,3 % au Québec à 68,3 % à Terre-Neuve-et-Labrador. La chirurgie mammaire conservatrice suivie d’une radiothérapie est moins effractive que la mastectomie, et elle est associée à des taux de décès plus faibles, à un meilleur aspect esthétique et à de meilleurs résultats psychologiques.
  • En 2013, huit des neuf provinces avaient atteint l’objectif de 90 % des patients commençant la radiothérapie en respectant le délai national cible de 28 jours.
  • Le pourcentage des patients ayant reçu un diagnostic de cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) de stade II ou IIIA en 2011 qui ont reçu une chimiothérapie adjuvante allait de 45,8 % en Alberta à 50 % en Nouvelle-Écosse. Il a été démontré que l’administration de la chimiothérapie après une résection améliore à la fois le taux de survie sans maladie à cinq ans et le taux de survie globale à cinq ans des patients comparativement à la chiurgie comme traitement unique.
  • L’utilisation d’un outil normalisé visant à dépister la détresse chez les personnes atteintes de cancer variait à l’échelle du pays. En 2014, huit provinces sur dix ont eu recours à un tel outil, à tout le moins chez une partie des patients.
  • Des études montrent que les patients traités dans des centres anticancéreux qui sont actifs dans des programmes d’essais cliniques avaient tendance à avoir de meilleurs résultats sur le pan de la santé comparativement à ceux traités dans des centres ne participant pas à des essais cliniques.
  • Il est recommandé que les femmes âgées de 50 à 74 ans fassent l’objet d’une mammographie de dépistage sur une base régulière. En 2012, entre 13,5 % (au Yukon) et 37,7 % (dans les Territoires du Nord-Ouest) des mammographies de dépistage réalisées au cours des deux années précédentes l’ont été chez des femmes ne faisant pas partie de l’intervalle d’âge recommandé.
  • Les mammographies effectuées au-delà des lignes directrices nécessitent beaucoup de ressources et peuvent entraîner des interventions potentiellement nocives.
  • Entre 2007 et 2012, le pourcentage de mastectomies pratiquées en chirurgie ambulatoire était le plus élevé en Ontario, atteignant 34 %; ce taux était de 10 % en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador. Les chirurgies ambulatoires exigent habituellement moins de ressources que les chirurgies avec hospitalisation et offrent des résultats similaires lorsqu’un suivi approprié est effectué.

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