Dépistage primaire par détection du VPH et suivi des résultats anormaux

Étapes du parcours de dépistage du cancer du col de l’utérus

Les parcours de dépistage du cancer du col de l’utérus des pays examinés dans cette analyse de l’environnement se sont avérés variables; toutefois, on peut regrouper leurs différentes étapes détaillées en six grandes étapes générales.

diagramme de six étapes

Étape 1 : Invitation au dépistage – L’Australie et le Royaume-Uni commencent le dépistage par détection du VPH à 25 ans, tandis qu’en Finlande et aux Pays-Bas, l’âge de début est de 30 ans. Les programmes de dépistage utilisent un registre de dépistage, permettant de stocker les coordonnées des patientes et leur historique de dépistage, ainsi que de gérer les notifications d’invitation et de rappel envoyées à celles pour qui le temps est venu de subir un dépistage. La fréquence du dépistage primaire par détection du VPH est généralement d’une fois tous les 5 ans; cependant, au Royaume-Uni, le dépistage a lieu tous les trois ans pour les personnes de 25 à 49 ans, et aux Pays-Bas, il a lieu tous les 10 ans pour les personnes âgées de 40 et de 50 ans.

Étape 2 : Dépistage primaire par détection du VPH – Le dépistage initial est effectué par un clinicien (souvent un médecin généraliste ou une infirmière) ou par la participante elle-même (si l’autoprélèvement est autorisé par le programme de dépistage). L’échantillon est envoyé à un laboratoire pour analyse. Si, à cette étape, les résultats du dépistage sont normaux, c’est-à-dire que le test de détection du VPH a produit des résultats négatifs, ces derniers sont communiqués à la patiente, qui réintègre alors le cycle de dépistage systématique.

Étape 3 : Triage – Si une patiente obtient, lors du dépistage initial, des résultats positifs à la détection du VPH, un processus de triage doit être mis en œuvre afin d’éviter un suraiguillage en colposcopie. En général, si une patiente obtient un résultat positif au test de détection du VPH pour une souche à haut risque, par exemple 16 ou 18, elle est directement aiguillée en colposcopie. Cependant, si le test donne un résultat positif, mais pour une souche qui n’est pas à haut risque, la patiente subit généralement un test Pap, puis est soumise à un ou plusieurs cycles successifs composés d’une période d’attente suivie d’un nouveau test (on laisse habituellement s’écouler de 6 à 12 mois entre les tests).

diagramme

Par exemple, en Australie, si les résultats d’une patiente sont positifs pour la détection du VPH 16 ou 18, elle est aiguillée en colposcopie. Aux Pays-Bas, si les résultats d’une patiente sont positifs pour la détection du VPH, elle subit un test Pap. Si les résultats de ce test montrent des cellules anormales, elle est aiguillée en colposcopie. En revanche, si les résultats du test Pap sont négatifs, elle subit un nouveau test Pap de suivi après six mois, à l’issue duquel, soit elle réintègre le cycle de dépistage systématique (si le résultat est à nouveau négatif), soit elle est aiguillée en colposcopie (si le résultat montre des cellules anormales).

Étape 4 : Colposcopie – Les femmes sont aiguillées en colposcopie en fonction des résultats des tests et des procédures de triage. Une biopsie, dont les résultats sont utilisés pour déterminer les étapes suivantes et établir, s’il y a lieu, un plan de traitement, peut être effectuée pendant la colposcopie.

Étape 5 : Traitement – Il existe plusieurs options de traitement, les plans de traitement étant élaborés par le médecin, en collaboration avec la patiente, en fonction des caractéristiques de son cas. En règle générale, le médecin traitant dispose de la latitude requise pour élaborer le plan de traitement.

Étape 6 : Suivi postérieur au traitement – Après le traitement, un suivi est nécessaire pour en garantir le succès. Chaque pays adopte une approche différente du suivi postérieur au traitement; toutefois, cette étape inclut souvent des tests de détection du VPH, des examens cytologiques et/ou des colposcopies.